Situation géographiqueLE MEMORIAL DU SUFFOLK REGIMENT
Ce bunker, le premier dégagé par les membres bénévoles de l'association, est un abri à canon de type Regelbau 605.
Sa construction n'était pas terminée en juin 44, et les lourdes portes portes coulissantes n'ont jamais été posées dans celui-ci.
L'abri R.605 est un modèle rare sur le mur de l'atlantique (deux exemplaires en France) qui servait de garage pour canons anti-char ou pour véhicules. Il ne reste aujourd'hui que cinq modèles de ce type en Europe.
La construction de ce modèle a nécessité 1600 m3 de déblais, 900m3 de béton et 45 tonnes de ferraille.
Des photographies aériennes semblent montrer qu'un encuvement non bétonné avait été aménagé à proximité pour recevoir un canon. Une soute a été dégagée à proximité de cet emplacement.
Description Technique de l'ouvrage
Plan du Blockhaus
Le R.605 se compose de trois pièces, avec deux alvéoles (1) fermées par une porte coulissante blindée et un abri pour les servants (2).
A Hillman, l'unique exemplaire de conception économique en parpaings est desservi par une rampe en béton située sur le bord de la route. Seule l'alvéole de gauche était munie d'une porte en bois dans l'attente d'une porte blindée coulissante. L'alvéole de droite semble avoir servi de stockage pour du matériel. Il est à noter la présence d'un Tobrouk (4) sur le côté droit de l'ouvrage qui assure sa protection.
Les travaux réalisés sur cet ouvrage
Galerie Photo à venir (projet 2016)
PC du Colonel KRUG ou "Bunker Hunter"
Ce blockhaus est le centre de commandement du régiment. Lors de l'assaut du 6 juin 1944, la cloche blindée a été neutralisée par le soldat Hunter au cours d'une action particulièrement risquée. Le blockhaus a été baptisé "bunker Hunter" en son honneur, une plaque ayant été dévoilée en sa présence le 6 juin 1999. C'est par ailleurs dans ce bunker que le colonel Krug et ses hommes sont restés cachés dans la nuit du 6 au 7 Juin 1944 avant de se rendre..
Le blockhaus est un abri pour poste de commandement, du type Regelbau 608 modifié par l'adjonction d'une cloche blindée d’observation. Les deux entrées protégées individuellement par un créneau de tir sont prises en enfilade par un poste de défense rapprochée. Face aux entrées, deux soutes de stockage ont également été ajoutées par rapport au modèle standard.
Outre la cloche blindée, les abords du blockhaus étaient également couverts par un tobrouk accolé.
Après avoir dégagé le blockhaus des gravats qui l'encombraient, l'association a entrepris de restaurer en partie son état initial. Ainsi, la coupole blindée ferraillé après-guerre a été reconstituée en béton.
A proximité de la coupole, un étroit puits bétonné plonge verticalement depuis la surface à plusieurs mètres de profondeur. Il assurait l'entretien du système de drainage du site.
PC d'Artillerie
Ce poste de commandement, du même type que celui du PC d'infanterie, s'est vu flanqué sur sa gauche d'une soute à charbon en lieu et place du tobrouk, et possède un couloir plus long, menant à une coupole semi-enterrée, dont orifice devait permettre l'usage d'un périscope.
Ce poste commandait le bataillon I./1716, assurant notamment la coordination des tirs des batteries du secteur, dont la batterie de Colleville, "MORRIS", et la batterie de Merville, de l'autre côté de l'embouchure de l'Orne .
Face à ce poste de commandement, l'association a reconstitué un début de tranchée, s'appuyant sur le fond gravillonné subsistant de la tranchée d'origine.
L'abri Cuisine
Cet abri comporte trois pièces donnant sur un couloir. Si certaines cloisons sont en briques, l'ensemble est cependant recouvert d'une épaisse dalle de béton. La construction est équipée d'une soute à charbon, d'une salle munie d'une cuisinière à charbon, d'une salle pour le repas des officiers et de pièces pour le stockage de la nourriture avec des étagères posées sur le sol et fixées aux murs permettant de conserver les aliments. La présence de plus d'une cinquantaine d'hommes en permanence sur le site explique la présence d'un abri cuisine.
Le Puits
Pour assurer l'autonomie en eau de la position, les Allemands ont foré un puits artésien de plusieurs dizaines de mètres de profondeur.
L'eau devait être remontée à l'aide d'une pompe située dans une pièce décalée par rapport à l'axe de l'entrée et le tout protégé par une forte épaisseur de béton (80 cm).
Cependant, dans les mois qui ont suivi la mise en place du système de pompage, les prélèvements effectués ont démontré que l'eau extraite n'était pas potable et ce puits ne fut finalement jamais utilisé.
La première photographie montre un cratère, causé après-guerre, par l'explosion de munitions stockées sur le site, permettant d'apercevoir le côté de la structure.
La partie inférieure droite, normalement recouverte de terre, protège le forage et la pompe. La partie supérieure gauche à fleur de terre correspond à l'entrée.
La seconde photo, prise récemment du même angle, donne une idée de l'aspect originel.
